Sept astuces d’organisation pour famille nombreuse – la sixième va vous surprendre !

(Je tente d’optimiser mon référencement avec des techniques éprouvées)

Bonjour tout le monde !

Lorsque j’ai appris que nous allions devenir une famille (relativement) nombreuse, j’ai passé plusieurs mois à écumer internet à la recherche d’astuces organisationnelles. J’étais persuadée qu’il existait des bonnes pratiques permettant d’améliorer l’efficacité de toutes les tâches du quotidien.

A l’époque, je ne savais pas exactement ce que je recherchais ; avec le recul, je pense que je cherchais surtout à me rassurer quant à la charge de travail nécessaire pour faire tourner une maisonnée de cinq personnes. J’espérais trouver des articles du genre « Cette astuce vous permet de faire toutes les lessives de la semaine en trois minutes seulement », ou « Suivez ces cinq étapes pour obtenir des dîners équilibrés, savoureux et à faible impact carbone en seulement dix minutes par jour », ou encore « D’après les dernières découvertes en neuro-pédiatrie, avoir un petit frère permettrait aux enfants d’apprendre leurs tables de multiplication jusqu’à dix fois plus vite, quelle que soit l’implication des parents ».

Inutile de vous dire que je n’ai pas trouvé ce que je cherchais (désolée pour les personnes qui recherchaient ce genre de chose).

J’ai cependant trouvé quelques astuces d’organisation ; nous en avons adopté certaines, ignoré d’autres, et modifié les dernières. Je les décris ici, en me disant qu’elles pourraient intéresser des personnes parmi vous.

Le « Un pour tous »

Catégorie : répartition des tâches ménagères

La participation de mes enfants aux tâches ménagères a longtemps été un échec total. Mes enfants utilisent la technique ancestrale dite « stratégie de la mauvaise volonté », qui consiste à rendre plus pénible pour les parents de déléguer une tâche que de la réaliser eux-mêmes. C’est d’autant plus pénible que c’est une technique très classique, et j’ai l’impression de m’être fait avoir comme une débutante à chaque fois que mon mari ou moi mettons la table, débarrassons, ou ramassons leurs jouets.

Une autre raison pour laquelle ce comportement m’insupporte, c’est que j’imagine la famille comme une communauté bienveillante, dans laquelle chacun œuvre pour le bien commun et fait attention aux autres. La réalité est parfois (souvent ?) moins idyllique, et c’est ce décalage entre la réalité et ce que je pense qu’elle devrait être qui me rend malade.

Bref.

Depuis quelques mois, nous avons mis en œuvre le « Un pour tous », dont le nom est l’abrégé de « Un quart d’heure pour tous ». C’est un moment d’une durée d’un quart d’heure (comme son nom l’indique), que nous organisons trois fois par semaine (les mercredi, samedi et dimanche), et au cours duquel chacun peut faire n’importe quelle tâche d’intérêt général.

Nous mettons de la musique, programmons le minuteur du four, nous réunissons en cercle au centre de la cuisine pour crier « Un ! Pour ! Touuuuuuuuus !!! » en mettant la main au centre puis en levant le bras (comme avant les match de sport collectif dans les films) et chacun s’active.

Nous avons une liste de tâches générale : du jardinage (vider le compost, ramasser les feuilles sur la pelouse, arroser les plantes), de la gestion du linge (rassembler le linge sale, lancer une lessive), du ménage, du rangement, etc. Avant de démarrer, nous discutons brièvement des tâches à réaliser en priorité.

L’affiche du « Un pour tous »

A l’usage, nous nous sommes aperçus que cette organisation marchait plutôt bien : les enfants sont plus enclins à travailler lorsqu’ils voient que tout le monde autour d’eux travaille.

Il faut cependant veiller à bien leur lister les tâches à réaliser. Au départ, je pensais qu’ils sauraient prendre des initiatives (par exemple, voir une tâche sur l’escalier et la nettoyer, ou voir que quelque chose traîne et décider de le ranger), mais en pratique ce n’est carrément pas du tout le cas.

Le tri des vêtements

Catégorie : vêtements

Pendant des années, nous avons très mal géré les garde-robes de nos enfants. Tous les quelques mois, nous nous apercevions que, tout à coup, tous leurs pantalons étaient troués, leurs tee-shirts trop courts, leurs pull-overs déchirés, et leur chaussures trop petites. S’ensuivaient quelques jours (en attendant le week-end) avec des enfants totalement débraillés, puis un week-end à leur acheter des vêtements en urgence. Des vêtements qui étaient fatalement neufs, puisqu’achetés en urgence (c’est peut-être différent dans des villes plus grandes, mais ici, il n’existe pas de magasin de vêtements d’occasion suffisamment fourni pour avoir l’assurance de pouvoir acheter tout le nécessaire en une seule fois).

Maintenant, nous nous organisons différemment : deux fois par an (aux vacances de printemps et d’automne), nous suivons le protocole suivant :

  1. Tri des garde-robes
    • Nous commençons par trier la garde-robe de ma fille aînée. Les vêtements dont elle ne veut plus sont proposés à sa petite sœur.
    • Nous trions ensuite la garde-robe de sa petite sœur. Les vêtements dont cette dernière ne veut plus sont triés, et ceux qui pourraient convenir à son frère dans quelques années sont mis de côté.
    • Nous sortons la boîte des vêtements mis de côté, et en sortons ceux qui pourraient convenir à son petit frère. Nous trions ensuite la garde-robe dudit petit frère.
  2. Estimation des besoins
    • Pour chaque enfant, nous comparons le contenu de sa garde-robe à la liste des besoins présentée ci-dessous (ajustée, évidemment, selon la saison / les habitudes de l’enfant / ses goûts / etc.).
  3. Achat des vêtements manquants, si possible d’occasion.

Le dîner-goûter du dimanche soir

Catégorie : alimentation

Cette astuce est tirée du merveilleux site Rêver S’éveiller, que je vous incite à suivre religieusement.

Le dîner-goûter du dimanche soir est exactement ce que son nom indique : un dîner du dimanche soir, avec un menu de goûter (donc hyper simple et rapide à préparer) et à un horaire entre le goûter et le dîner (donc tout le monde se couche tôt).

Quelle merveilleuse idée !

Les courses de rentrée

Catégorie : travail scolaire

Bon, celle-là est extrêmement spécifique, et ne s’applique peut- être pas à tout le monde. Elle consiste à faire les courses de rentrée le premier jour des vacances scolaires d’été.

Ma fille aînée adore l’école et les achats de fourniture, et, depuis qu’elle a une liste de fournitures, elle insiste dès le premier jour des vacances pour faire les courses de rentrée. Les premières années, trouvant qu’il était plus pertinent de faire ces courses juste avant la rentrée (après tout, il y a le mot « rentrée » dans leur nom), nous avions résisté. Et, tous les ans, nous faisions ces courses en catastrophe, juste avant la rentrée, dans des supermarchés bondés, tout en stressant pour les activités extra-scolaires et l’inscription à la cantine.

Ces deux dernières années, nous avons fait les courses de rentrée dès le premier samedi des vacances, et c’est beaucoup plus agréable :

  • Il n’y a presque personne dans les rayons ;
  • Il est très facile de trier ce que les enfants possèdent déjà, car tout est encore bien rangé dans leurs cartables ;
  • Et, surtout, nous sommes encore dans l’ambiance de l’année scolaire, et c’est beaucoup plus facile qu’à la fin de l’été, où, même si les parents continuent à travailler, l’ambiance est plus aux vacances, à l’improvisation, et aux week-ends à la plage.

Plus encore que les autres astuces, celle-ci ne s’applique probablement pas à tout le monde ; vous restez peut-être hyper organisé et rigoureux pendant le mois d’août, et vous n’avez aucun problème à faire les courses de rentrée de vos enfants, les inscrire à des activités extra-scolaires, tout en profitant de l’été. Félicitations !

Mais si, parmi vous, certains ont l’impression que le mois d’août file à toute allure, comptent sur la semaine entre le 31 août et le 1er septembre pour organiser la rentrée des enfants et sont systématiquement surpris qu’elle n’existe pas, alors je vous conseille vivement de faire vos courses de rentrée dès la fin de l’année scolaire précédente.

Le calendrier partagé

Catégorie : communication interne entre parents

Cette astuce est probablement déjà utilisée par tous les parents, mais je la cite tout de même ici (sinon je n’avais que six astuces, dont une qui est un peu de la triche (vous verrez, c’est la dernière)).  

Le père de mes enfants et moi avons donc mis en place un calendrier partagé Google, sur lequel nous mettons :

  • Les rendez-vous médicaux des enfants ;
  • Leurs activités extra-scolaires ;
  • Les dates des vacances scolaires ;
  • Nos propres rendez-vous, réunions, etc., lorsqu’ils débordent de nos horaires habituels de travail ;
  • Pour les vacances, nous y mettons les horaires de train et les adresses d’hôtel ;
  • Les invitations des enfants ou de l’ensemble de la famille, avec les horaires, l’adresse, etc.

De plus, dès que nous entendons parler d’un événement qui pourrait nous intéresser, même si nous ne sommes pas certains d’y assister, nous l’ajoutons au calendrier.

Le calendrier contient ainsi toutes les informations sur les activités familiales.

Les présentations PowerPoint

Catégorie : communication interne

J’ai souvent du mal à convaincre mes enfants de faire de nouvelles choses ; je ne sais pas si je m’exprime mal, s’ils sont spécialement casaniers, ou si c’est pareil pour tout le monde, mais ils ne sont que rarement enthousiasmés par mes propositions (par exemple : passer Noël dans les Pyrénées, repeindre le couloir de l’entrée, aller s’installer à la Réunion, accueillir des couch surfers, etc.).

Je me suis demandé si ce n’était pas parce qu’il leur manquait les références qu’ont les adultes.

En effet, proposez à un adulte de passer Noël dans les Pyrénées, et il va tout de suite imaginer des longues soirées conviviales au coin du feu pendant que la neige tombe doucement sur le chalet, des balades en raquette parmi des paysages époustouflants, et des batailles de boules de neige qui finissent en fou-rires pleins d’amour familial (en écrivant ça, je me rends compte qu’il aurait suffi que je leur montre un téléfilm de Noël).

Proposez à mes enfants de passer Noël dans les Pyrénées, et, tout ce que ça va signifier pour eux, c’est qu’ils devront dormir dans d’autres lits que les leurs, et rien ne vaut ce sacrifice. S’ils pouvaient visualiser les soirées au coin du feu, les balades en raquettes, et les fou-rires pleins d’amour familial, ils seraient évidemment tout à fait partants.

J’ai donc commencé à leur faire des présentations PowerPoint pour les convaincre, en leur montrant les choses merveilleuses que nous allions vivre.

Pour l’instant, j’ai réussi à leur vendre des vacances en Allemagne, Noël dans les Pyrénées, et un couloir repeint.

Pitch pour convaincre les enfants de passer Noël dans les Pyrénées

Je pense cependant que cette technique peut s’appliquer à des tas d’autres choses, comme l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, une expatriation, le passage à une alimentation végane, et bien d’autres choses encore !

Le temps

Catégorie : toutes catégories

Alors, tout le monde le sait, et tout le monde l’applique, mais comme c’est un remède miraculeux je le liste tout de même ici : le temps.

Le temps transforme les bébés les plus difficiles en bambins qui peuvent s’exprimer et expliquer pourquoi ils ne sont pas contents, les bambins les plus tyranniques en enfants relativement raisonnables, et les enfants les plus dépendants et les moins débrouillards en adolescents sur le chemin de l’autonomie.

Miracle !

Remarque : ma fille aînée n’a que dix ans et demi, merci de ne pas briser mes illusions en m’expliquant que les choses empirent à l’entrée dans l’adolescence.

Voilà mes sept astuces d’organisation pour les familles nombreuses. Si vous en avez d’autres, je suis preneuse !

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